Remariage : on fait le point

Remariage : on fait le point

Après le fameux « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants », certains contes de fées prennent fin plus rapidement que prévu. Ce sont des choses qui arrivent. Heureusement, la vie est comme un livre plein de rebondissements. Et la fin d’une histoire permet souvent d’en écrire une nouvelle.  

Pour avoir déjà organisé votre premier mariage, vous savez à quel point les préparatifs demandent du temps, et vous savez aussi que tout peut se terminer. Mais ce que vous ressentez pour votre nouvel(le) amoureux(se) ne laisse aucune place au doute. C’est avec lui(elle) que vous allez vivre heureux pour l’éternité. Et cet amour, vous souhaitez le concrétiser par un mariage, symbole que vous vous aimez plus que tout et pour toujours. 

Seulement voilà, quand on se marie pour la seconde fois, certains aspects administratifs évoluent par rapport à la première union. 

Que votre précédente union n’ait été que civile ou également religieuse, que vous ayez déjà des enfants ou non, suivez le guide pour tout savoir sur le remariage et ce qu’il implique. 

Comment préparer son second mariage civil ? 

Ce que dit la loi

Vous savez déjà qu’il est interdit de se marier une seconde fois sans avoir dissous la première union. L’article 147 du Code Civil est très clair sur ce point. Si vous ne respectez pas cette condition, vous vous exposez à des sanctions pénales, et surtout à l’annulation de votre récent mariage ! 

Voilà pourquoi il est indispensable que le divorce soit prononcé et que le jugement définitif soit rendu avant d’envisager une nouvelle union. 

Le dossier de mariage

Qu’il s’agisse d’une première, d’une seconde, voire même d’une troisième union, un dossier de mariage est toujours exigé et doit être constitué par chacun des futurs époux. Les pièces sont d’ailleurs identiques à celles du premier mariage. 

Vient seulement s’y ajouter la preuve de la dissolution de la précédente union. Il peut s’agir d’un extrait d’acte de naissance faisant état du divorce ou de l’annulation de mariage. En cas de veuvage, c’est l’acte de décès du premier conjoint qui est demandé. 

Repasser devant l’autel, est-ce possible ?

Pour l’Église catholique, le mariage catholique est un sacrement que nul ne peut dissoudre. Le divorce n’est donc pas reconnu. C’est pourquoi un remariage tel qu’on l’entend est impossible à l’église, en dehors de 2 situations bien précises. 

La première est le décès du premier conjoint. Cette situation étant subie par les époux, le conjoint survivant a le droit de recevoir à nouveau le sacrement du mariage. La seconde est l’annulation pure et simple de la première union. Cependant, une demande d’annulation est soumise à bon nombre de critères, et dans des cas vraiment spécifiques. Elle ne s’obtient pas facilement et ne concerne que très peu de personnes. 

Heureusement, pour le plus grand bonheur de nombreux chrétiens, les mentalités évoluent et l’Église a su revoir sa position. Aujourd’hui, de nombreux prêtres acceptent d’organiser une célébration symbolique, comme une bénédiction des alliances par exemple, au sein même du bâtiment sacré. 

Et les enfants dans tout ça ? 

Lorsque 2 personnes se remarient, cela ne change absolument rien à l’autorité parentale et à la responsabilité des beaux-parents vis-à-vis des enfants. 

Tout comme le divorce, sachez qu’il n’y a aucun impact sur les droits successoraux des enfants nés du premier mariage. Bien entendu, l’inverse est vrai également, et les enfants ne peuvent donc pas hériter de leur beau-père ou de leur belle-mère. 

Vous souhaitez léguer une partie ou l’ensemble de votre patrimoine aux enfants de votre époux(se) ? Si les enfants sont d’accord, une procédure d’adoption est la solution recommandée par les notaires, uniquement si la situation le permet bien entendu. 

De cette façon, les enfants, mineurs ou majeurs, pourront bénéficier des mêmes droits que vos enfants nés de votre nouveau couple. Ils éviteront ainsi les 60% de droits de succession exigés lors d’un héritage. 

Comment organiser votre nouveau jour J ?

Parce que vous avez mûri, parce que vous savez ce que vous voulez et surtout ce que vous ne voulez plus, l’organisation de secondes noces peut sembler plus facile. 

Vous ne subissez plus la pression de vos parents. Vous pouvez décider tou(te)s les 2 de la cérémonie et de la journée que vous rêvez de passer. En bref : vous pouvez tout vous permettre ! 

Que vous optiez pour un mariage original, complètement décalé, ou une célébration en toute sobriété, ne vous fixez aucune limite. 

Vous ne pouvez ou ne voulez pas passer devant l’autel ? Organiser une belle cérémonie laïque, totalement personnalisée, permettra d’apporter une touche symbolique à votre union. 

Impliquer l’ensemble de la famille

Vous êtes encore très proche de votre ex ? Il (elle) est toujours présent(e) dans votre vie en tant qu’ami(e)? Vous craignez que vos enfants se sentent mis à l’écart ? 

Que vous vous remariez après un divorce ou un veuvage, prenez soin d’impliquer vos enfants et/ou ceux de votre conjoint(e) dans votre nouvelle vie amoureuse et dans l’organisation de votre remariage. 

Les sentiments des uns ne sont pas ceux des autres, et chacun réagit en fonction de ses propres émotions. C’est pourquoi il est essentiel de prendre le temps de s’écouter et d’échanger. C’est uniquement de cette façon que chacun trouvera sa place dans votre nouvelle famille recomposée, créant ainsi une belle harmonie entre vous.  

Vous l’ignorez peut-être, mais jusqu’au 26 mai 2004, les femmes souhaitant se remarier devaient respecter un délai de viduité de 300 jours à compter du jugement du divorce. Ce délai avait été mis en place il y a bien longtemps pour qu’il n’y ait aucune incertitude sur la paternité d’un enfant venant au monde après le divorce. 

De nos jours, mis à part quelques règles administratives et juridiques, rien ne vous empêche de vous remarier avec le nouvel amour de votre vie ! Alors profitez-en pour vous choisir une nouvelle et éblouissante robe de mariée, avant de convoler pour une nouvelle lune de miel !

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